- impartialement
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• 1740; de impartial♦ D'une manière impartiale, sans parti pris. Juger impartialement. ⇒ équitablement. ⊗ CONTR. Partialement.impartialementadv. D'une manière impartiale.⇒IMPARTIALEMENT, adv.D'une manière impartiale.A. — Synon. de indifféremment. Un petit vieux homme infirme (...) allait et venait de la barricade à la troupe et de la troupe à la barricade, offrant impartialement des verres de coco tantôt au gouvernement, tantôt à l'anarchie (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 292). Rodolphe, malgré son avarice, se laissait carotter par Ernst, comme Christophe. Ainsi, Ernst se servait et se moquait des deux. Impartialement (ROLLAND, J.-Chr., Adolesc., 1905, p. 351). À côté du lait, dix ou douze verres à vin grossiers et côtelés témoignaient que des hommes buvaient impartialement les deux liquides (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 202).B. — Synon. de objectivement. Rendre compte impartialement de qqc. Les cinq propositions (...) qui, pour être jugées impartialement, doivent être vues en place et dans l'ensemble de la doctrine (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 112). Une tragédie muette préside à l'élaboration des formules algébriques les plus impartialement établies (FAURE, Espr. formes, 1927, p. 144) :• Elle était comme presque toutes les femmes, lesquelles s'imaginent qu'un compliment qu'on leur fait est la stricte expression de la vérité, et que c'est un jugement qu'on porte impartialement, irrésistiblement...PROUST, Sodome, 1922, p. 949.Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1743 (Trév.). Dér. de impartial(e); suff. -ment2. Fréq. abs. littér. : 62.
impartialement [ɛ̃paʀsjalmɑ̃] adv.❖♦ Littér. ou style soutenu. D'une manière impartiale, sans parti pris. || Il nous a rapporté les faits très impartialement. ⇒ Objectivement. || Juger impartialement. ⇒ Équitablement. || Un compliment (cit. 3) n'est pas un jugement qu'on porte impartialement. || Il est impartialement critique.1 L'auteur croit la juger impartialement (la religion catholique), et il la juge en protestant (…)Balzac, le Feuilleton, XIX, in Œ. diverses, t. I, p. 396.2 Il n'est que de lire le beau et triste livre de François Porché, qui a très impartialement fait le départ entre le prodigieux chanteur et l'épouvantable anormal (Verlaine)…Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 430.❖CONTR. Partialement.
Encyclopédie Universelle. 2012.